jeudi 31 janvier 2013

Hola Chicas ! Equation Chilienne

Une virée très poétique à Valparaiso + une pause très gourmande à Santiago + un bout de chemin très dépaysant en Patagonie (Torres Del Paine)  = une équation chilienne


C'était là-bas, tout là-bas, très loin, tout au sud.  Valparaiso, rien que le nom déjà, laissait songeur. Pablo Neruda y avait établi ses quartiers. Entre deux siestes et trois pisco sour, il rêvait probablement en regardant la mer et écrivait sûrement un peu aussi. Sorte de Dolce Vita version Amérique du Sud. Un léger arrière-goût d'Europe du Sud: d'Espagne possiblement, de Lisbonne peut-être aussi. Un arrière-goût indéfinissable finalement. Il faut y aller pour saisir entièrement. Saisir et sentir cette douce indolence. Se laisser charmer par le côté suranné de ces ascenseurs-trams le long des rues très escarpées (San Francisco est tout petit petit par comparaison). Les arpenter et découvrir les cours intérieures à l'architecture surprenante. Et se laisser porter par ses rêves, là, en regardant la mer de la terrasse du petit jardin de la maison de Pablo Néruda. Voilà Valparaiso. 

Retour en ville, Santiago, Royaume des chiens fatigués, souvenirs de 25 décembre. Souvenirs d'une ville déserte, abandonnée à elle-même et à ses rares touristes. Le chien dormant est clairement une curiosité locale, à croire que le chien chilien est toujours très fatigué ou simplement très déprimé. Ils sont légions. Ils apportent très certainement cette espèce d'ambiance nonchalante des chaudes journées. Rares touristes et chiens dormants donc furent les compagnons de cette journée. La suite, parce qu'il y en a une: s'il y eut El Bulli en Espagne, monoeilnewyork a découvert Borago à Santiago. Amoureux d'expériences culinaires variées et surprenantes, esthètes dans l'âme, c'est pour vous. Borago c'est beau - dans une sobriété sophistiquée - et c'est So unique pour le palais. Du jamais vu, du jamais goûté. En deux mots: Go Borago !

Plus au sud, tellement plus au sud. Avion oblige. Torres Del Paine. Paradis sur terre s'il en existe. Territoire des guanacos (cousins des lamas), des moutons, des nandous (sorte de petite autruche) et des condors qui surveillent que tout va bien... A perte de vue des paysages de douces pentes ou de plaines. Dans le fond, des vues de montagne aux pics enneigés. Le marcheur est roi. La pampa est la sienne. Adieu internet et civilisation... Lenteur de la marche. Marche et marche encore. Et c'est tout. C'est sublime. On se croit au bout du monde et on y est. Ushuaia n'est plus très loin. C'est venteux aussi, bol d'oxygène obligatoire. La vie est donc rythmée par ces marches, unique occupation de ces journées. Journées par ailleurs interminables où le soleil n'est couché qu'à 23h. Pour faire court: un vrai plein d'oxygène, de lumière et de sérénité tout naturellement.
http://www.torresdelpaine


ps: pour les détails et les descriptions plus touristiques sur le Chili, monoeilnewyork est convaincu que les guides de voyage font très bien leur boulot... Retour à New York en douceur dans le prochain post.

mercredi 16 janvier 2013

Exotisme toujours et encore

A défaut de billet d'avion, d'Amérique du Sud et autres terres chaudes et ensoleillées, espérées seulement, Mon Oeil New York vous fait part aujourd'hui de comment partir tout de même. S'acheter un livre.

Quelques mots de Catherine Cusset pour accompagner la sortie de son nouveau roman, Indigo (paru la semaine dernière chez Gallimard).


Indigo se passe en Inde, il y fait très chaud, c’est le roman à lire quand New York se couvre de neige. Cela vous coûtera moins cher que de partir en vacances à l’autre bout de la terre (dixit l’auteur de Confessions d’une radine.)

Quatre Français, deux femmes et deux hommes, se retrouvent en Inde pendant huit jours lors d’un festival culturel. Une surprise attend chacun d’eux, qui produit une confrontation avec leur passé. Il y a trois points de vue: celui de Roland, un Parisien intellectuel et séducteur de 64 ans qui voyage avec sa compagne, une Italienne beaucoup plus jeune que lui; celui de Géraldine, une Bretonne mariée à un Indien mulsulman et mère d’un bébé de dix mois, qui dirige la petite Alliance française du Sud de l’Inde où a lieu le festival; celui de Charlotte, cinéaste venue de New York où elle vit avec son mari américain et ses deux filles. Au milieu d’eux se trouve un quatrième Français dont on n’a pas le point de vue, Raphaël, écrivain célibataire, bougon et radical. Antithèse de Roland, il suscite en  Charlotte une admiration qu’il ne lui rend guère, et en Géraldine un sentiment beaucoup plus intense. Ce n’est qu’une parenthèse de huit jours dans leur vie, mais qui les transforme. Celui qui croyait manipuler se retrouve manipulé; celle qui se croyait mûre et forte sent la base stable de sa vie s’effriter; celle qui était partie en Inde pour fuir le chagrin d’un deuil s’aperçoit qu’elle n’a rien compris au suicide de son amie. C’est une comédie de moeurs, légère et acidulée, mais avec un sujet grave, l’aveuglement à soi-même, le décalage entre l’idée qu’on a de soi-même et l’image que nous renvoient les autres. Dans Indigo, ce qui provoque la remise en cause de soi, c’est à la fois le rapport à l’autre, mais aussi et surtout le rapport au lieu, l’Inde, si extrême et différente de la France cartésienne.


merci Catherine 

mercredi 9 janvier 2013

2013: 0, 1, 2, 3 : Partez ... et Revenez !

Une des bonnes manières de commencer l'année à  New York est de quitter New York. D'abord parce quitter veut dire que l'on aura encore plus de plaisir à y revenir, et puis aussi parce que, ces temps ci, par ici, à New York, c'est un peu frisquet (à un point que même les cachemires n'y suffisent plus, c'est dire). L'avantage de New York c'est aussi, que géographiquement, c'est quasi le même fuseau horaire que l'Amérique du Sud. Si. Ok, ça prend un paquet d'heures de s'y rendre... mais le très très long voyage vaut toute la grande peine du très grand déplacement. Départ: New York City. Arrivée 11h après: Santiago, Chili. Aujourd'hui, présentation de mes nouveaux amis du Chili. Suite du feuilleton en janvier.